TÉMOIGNAGES ART ET CORPS TERRES DES FEMMES

Témoignages du vécu au sein du processus, les femmes parlent de ce qu’elles ont vécu autour du corps, de l’art et de la rencontre avec le récit initiatique…

L’Art et le Corps

« Tout ce qui touche au corporel et à son mouvement m’a aidée vraiment beaucoup grâce au groupe. Le dernier moment de narration a été pour moi un pur bonheur et de vous entendre rire a été jouissif même si je en me trouvais pas drôle ! Le fait d’être en extérieur dans un lieu si puissant a permis d’être et de transmettre. »

« J’ai suivi la quête initiatique de la femme phoque comme on découvre une héroïne. Je me suis mise à la place de cette femme et ça m’a permis de me connecter avec ma féminité. De retrouver mes forces pour me réveiller si l’on peut dire. J’ai fait des liens entre mon histoire et l’histoire de la Femme phoque. De mettre la narration en mouvement m’a touchée, je me suis sentie vraie et là, j’ai eu l’impression de prendre corps. J’ai beaucoup aimé faire les scènes avec les autres femmes, pouvoir incarner une femme phoque, un Moktar, Ooruk, une servante fidèle… M’amuser avec les histoires, j’ai pris beaucoup de plaisir. Avec la musique que nous avions choisi chacune pour notre scène, c’était incroyable, c’est un bon appui pour se laisser entraîner dans le conte ! Cette musique est toujours un appui pour moi, elle me rend plus calme, plus tranquille. Dire le conte en vivant les différentes émotions, cela m’a permis de ressentir les émotions que je ne pensais pas envisageables pour certains passages de mon conte. Du coup, de changer de point de vue, cela m’a permis de comprendre comment les personnages du conte pouvaient se sentir. Et au final, de les comprendre et de m’en nourrir. Et le racontage ou je devrai dire le « dansage », ahah ! D’être dehors, dans ce lieu super fort. De pouvoir danser et d’écouter ce qu’il se passait. Et de pouvoir avancer au rythme du conte, raconté par A. Un beau moment partagé à deux. C’était un moment de plaisir, comme si tout au long de l’année, je traversais le conte émotionnellement, physiquement… Et que là, je racontais juste l’histoire avec plaisir. »E.

« L’auto-louange est sacrée. Un retour sur le processus, voir le chemin parcouru. Quand j’ai écrit l’auto-louange, toutes les facettes du travail ce sont mises en une seule. L’Histoire avec la Femme Phoque, mon archétype, ma sculpture, les cartes de la guérison et du mystère, mon histoire de vie. Elles se sont toutes entrelacées comme du fil qu’on tisse, pour n’en faire qu’une. En l’écrivant, j’ai senti beaucoup de reconnaissance, une certaine libération, j’étais émue de reconnaître tout ça. Puis en la lisant à haute voix, j’ai pleuré car j’étais triste qu’une partie de moi se soit oubliée. Je me remercie pour le chemin accompli, elle m’a donné de la force pour faire les choix dans ma vie personnelle d’aujourd’hui. C’était un moment fort. C’est à ce moment que j’ai décidé qu’il fallait que je change de travail et que je reste en accord avec ce qu’il se passe à l’intérieur de moi. »E.

« Danser et chanter mon histoire m’a permis de ressentir toute la puissance dont j’étais capable et que j’ai en moi.C’était intense et grisant. La création du chemin, le dessin de mon féminin et tout ce qui a été artistique m’a permis de découvrir le plaisir de créer mais aussi de m’émerveiller de ce que je suis capable de faire. Je n’ai jamais autant aimé ma production  que cette année dans Terres de Femmes. Et pour une fois, j’ai pu l’apprécier à sa juste valeur, c’est-à-dire sans encenser le travail des autres et dévaloriser le mien. le travail de la terre m’a donné beaucoup de joie, j’ai apprécié cette liberté de créer sans limites, sans freins, sans doutes. »

« Mon cahier terres de femmes a été un élément important: l’écriture, des recherches et mes dessins s’y mêlant. Actuellement, les mots et les dessins font partis de mon cheminement et me permettent de voir une autre façon d’être au monde : par la création. La réalisation plastique de l’histoire a été très porteuse pour moi, je n’en reviens pas d’avoir dessiné…c’est une partie de moi puisque je l’ai créé ! Le point fort a été la réalisation de ma sculpture de mon archétype en terre, waouh ! »

« Le travail autour de l’intimité, du bassin, du modelage de la vulve, était une séance que j’appréhendais beaucoup et pourtant je me suis surprise à me laisser faire, à apprécier les propositions, les sensations. »

« Par le sensoriel, je me suis sentie à l’aise, chez moi, vite ressourcée, enthousiaste et ai trouvé un aspect positif encourageant pour rencontrer les aspects plus douloureux du cheminement.
Par l’approche corporelle, j’ai rencontré le plaisir de reprendre contact avec ma voix , découvrir mon corps et sentir tous mes blocages et complexes limitants, sentir aussi que j’étais parfois capable de les lâcher et qu’il n’y avait pas de sanction. Bien au contraire ! ».

A propos de l’histoire et de la narration

« J’ai suivi la quête initiatique de la femme phoque comme on découvre une héroïne. Je me suis mise à la place de cette femme et ça m’a permis de me connecter avec ma féminité. De retrouver mes forces pour me réveiller si l’on peut dire. J’ai fait des liens entre mon histoire et l’histoire de la Femme phoque. De mettre la narration en mouvement m’a touchée, je me suis sentie vraie et là, j’ai eu l’impression de prendre corps. J’ai beaucoup aimé faire les scènes avec les autres femmes, pouvoir incarner une femme phoque, Moktar, Ooruk, une servante fidèle… M’amuser avec les histoires, j’ai pris beaucoup de plaisir. Avec la musique que nous avions choisi chacune pour notre scène, c’était incroyable, c’est un bon appui pour se laisser entraîner dans le conte ! Cette musique est toujours un appui pour moi, elle me rend plus calme, plus tranquille. Dire le conte en vivant les différentes émotions, cela m’a permis de ressentir les émotions que je ne pensais pas envisageables pour certains passages de mon conte. Du coup, de changer de point de vue, cela m’a permis de comprendre comment les personnages du conte pouvaient se sentir. Et au final, de les comprendre et de m’en nourrir. Et le racontage ou je devrai dire le « dansage », ahah ! D’être dehors, dans ce lieu super fort. De pouvoir danser et d’écouter ce qu’il se passait. Et de pouvoir avancer au rythme du conte, raconté par A. Un beau moment partagé à deux. C’était un moment de plaisir, comme si tout au long de l’année, je traversais le conte émotionnellement, physiquement… Et que là, je racontais juste l’histoire avec plaisir. »E.

(…)Ce moment a permis de me confirmer que j’étais capable et que raconter n’est pas seulement une question de mémoire et de mise en scène mais d’abord d’appropriation de l’histoire, de la comprendre à sa propre échelle, en fonction d’où on en est ici et maintenant.
Le dernier moment de narration a été pour moi un pur bonheur et de vous entendre rire a été jouissif même si je ne me trouvais pas drôle en fait !!! Le fait d’être en extérieur dans un lieu si puissant a permis d’être et de transmettre en toute sincérité. » L.

« L’histoire de Fahima m’a guidée vers cette confiance en la vie, cette sérénité qu’elle a gardée tout au long de son périple sas jamais douter. »

 » Incarner les scènes de mon histoire et les dérouler avec les autres femmes a été un véritable cadeau pour moi qui aime « être ensemble ». Cela m’a aidé à intégrer l’histoire, à découvrir celles des autres. ralentir m’a fait  énormément de bien.  Un pas de plus vers la confiance. je me suis sentie parfaitement centrée et en accord avec l’histoire(…)Au fond de moi je voulais mon récit le plus pur et simple possible. Et c’est ce que j’ai ressenti en faisant le récit: une grande quiétude et sérénité. Et la fierté de ce que j’ai accompli. »

« Si j’enlève les épreuves du conte, il n’y a plus d’histoires. Merci à Sandrine de m’avoir aidée à faire cette découverte qui est une révélation pour moi !  Je ne peux pas faire l’économie du voyage: les rencontres, l’inattendu, les différences, prendre des risques, l’inconnu, les frayeurs, les débuts, les fins sont autant d’ingrédients du Vivant. Le Vivant contient la transformation. L’impact de la narration et les répétitions de ces narrations  (sous des formes différentes) m’ont permis d’avoir accès à différentes couches de mon être. J’ai laissé monter des émotions, une confiance est venue au fur et à mesure des racontages: je peux faire confiance au chemin ! Il y a eu une rencontre entre moi et Nuage d’Avril (l’héroïne de mon histoire)…une nouvelle histoire en somme. Une découverte profonde de ce qui m’anime et de ce que je retiens. »

« Je n’étais pas à l’aise avec cette idée au départ mais je dois bien avouer que c’est l’histoire qui m’a choisie et non l’inverse !! Plus j’avançais avec elle et plus j’arrivais à comprendre dans quelle mesure cette femme squelette c’était d’une manière ou d’une autre moi ! Plus le temps passait et plus je faisais des parallèles avec moi et ou j’en étais dans ma vie. Il y a eu ce moment avec M. qui m’a aidée pour une partie du conte qui me posait problème à savoir la remontée et la sortie de l’océan ! Merci à elle d’avoir été mon océan. »

« la narration est pour moi une chose complètement nouvelle. Jamais je n’aurais osé ! ».